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BIENVENUE sur le site de l'EI CAROLINE LE BELLEGUIC

 

Entreprise en édition de littérature créée en mars 2011, Caroline Le Belleguic EI publie sous le nom des ÉDITIONS CAROLINE DURAND, propose des prestations de relecture, et vous présente son catalogue en ligne. À découvrir : romans, tranches de vie, récits, recueils de jeux de mots ou de nouvelles, théâtre, conte philosophique...

L'EI CAROLINE LE BELLEGUIC a étendu ses activités depuis le 20 août 2020 : corrections de travaux divers non destinés à être publiés, écrits par des particuliers ; et dorénavant une petite e-boutique, uniquement pour les bijoux fantaisie en pierres et nacre naturelles et les pastilles shungite pour smartphone ! L'EI Caroline LE BELLEGUIC est très sensible à l'art : l'écriture, la création, l'expression ; mais également aux vertus dites des pierres naturelles.

 

DERNIÈRE PARUTION AU CATALOGUE :

 

 

Numerisation 20231027 premiere de couverture

                                                                                            Bonne visite !

 

 

Quelques extraits du catalogue des éditions  

 

Couverture mots et expressions du gatinais beaunois 1badou (à), à cabidou loc. adv. Voir "à cabidou*".

baffuter v. Taquiner en paroles, se moquer.

balle n.f. Enveloppe des graines de céréales, une fois qu'elles ont été battues. On gardait les balles de blé pour mélanger à l'alimentation hivernale des bestiaux. La balle d'avoine servait aussi à garnir les oreillers.

balliste n.m. Organisateur de bals, généralement sous rotonde, à l'occasion des fêtes de village ou de hameau. banau n.m. Taureau ; ce terme viendrait de l'usage féodal selon lequel le paysan était tenu de faire saillir sa vache par le taureau banal, qui appartenait au seigneur (contre rétribution bien sûr).

baqueter v. Secouer, renverser : "I l'é pâssé dans un rouin*, ça l'a baqueté".

barbis n.f. Brebis ; voir "poux d'barbis".

barbotiau, barbotchau n.m. Qui aime à barboter, à crampoter*

 

Les doigts de rose premiere de couverture             Refusant d'abord l'invite des bras, elle se détourna à la manière d'un tournesol, se ravisa, et accepta le refuge d'un câlin qui sur l'instant la rassura. Elle laissa encore s'échapper quelques sanglots, qui firent le lit de soubresauts sans voix.

Je la réconfortai ainsi un long moment ; elle finit par se détendre contre ma poitrine, nos respirations se calant en symbiose.

J'osai alors les questions qu'on ose en pareil cas : je lui demandai de me dire quelque chose pour soulager son cœur, si elle était perdue, d'où lui venait sa peur, si ses parents vivaient ici, ou étaient partis, si elle avait des frères et sœurs et ce qui leur était
advenu, ce qu'elle faisait ici, comment elle était venue... À ce point, elle réagit :


̶            Si je te le dis, tu ne vas pas me croire, tu vas dire que je te raconte des histoires...

̶            Mais non, je ne dirai pas ça.

̶            Pourquoi les adultes ne me croient-ils pas la plupart du temps, et comment en serait-il autrement avec toi ?

̶            Parce que je suis un enfant, comme toi. Et que, comme toi, je crois aux histoires, et je crois que les histoires méritent d'être crues et vécues. Surtout maintenant que les carottes sont cuites, on ne pourra pas s'en sortir sans histoires, ne serait-ce que pour témoigner qu'avant cet éternel été, on fut, on a été.


̶            J'ai compris, tu es un enfant âgé... Alors je veux bien essayer...

̶            Oui ?

̶            Je suis tombée du ciel...

̶            …

̶            Voilà, tu ne me crois pas ! Je savais bien !

̶            Non, ce n'est pas ça...

̶            C'est quoi ?


̶            Vois-tu, tu me rappelles quelqu'un. Quelqu'un que j'ai remisé au plus profond de ma mémoire. Dont j'ai lu l'histoire, même que je sais depuis lors que les enfants peuvent tomber du ciel, et accomplir innocemment d'autres prodiges dont n'ont plus idée les têtes trop mûres qui ont vidé leurs disques durs des vestiges par trop lointains. Dis-moi, d'où venais-tu quand tu es tombée ?


̶            D'une planète très lointaine et perdue de vue depuis longtemps. Car pour venir jusqu'ici le voyage fut bien long, et entrecoupé de séjours...

̶            Es-tu venue ici par hasard ?

̶            Non, je devais venir.

̶            Connaissais-tu le chemin ?

̶            Non... Enfin si, un peu... Bizarrement, je n'aurais pu décrire l'itinéraire, mais j'étais convaincue que j'allais dans la bonne direction...

̶            Dessine-moi ta maison.

̶            Je ne dessine pas très bien.

 

 

9791090415355 1"Louis. Je n’ai pas envie d’y aller !!!

Maman. Écoute, ce sont tes grands-parents et à Noël, ils aiment nous recevoir !

Papa. Et puis nous, on est contents d’y aller ! Il n’y a pas que toi non plus !

Louis. Tant pis, je ne mangerai rien, voilà !!!

Maman. Tu n’es pas gentil !

Papa. Mais quand il aura bien faim, il mangera, ne t’inquiète pas !

Louis. Je ne mangerai pas ! Je ne dirai pas bonjour et pas merci pour les cadeaux non plus !!!

Papa. Très bien, je vais leur dire de ne rien te donner du tout, espèce de petit vaurien !!!

Maman. Calmons-nous, calmons-nous ! Tu ne peux pas faire ça à Maman, hein ?

Louis. Mais Maman, je n’ai vraiment pas envie d’y aller !!! En plus, Tata nous a invités et il y a mes cousins !!!

Papa. Oui mais Mamie a insisté !

Louis. Mais Mamie, elle ne veut jamais que je parle à table, elle ne veut jamais que je joue avec le chien, elle ne veut jamais rien, Mamie ! En plus, elle était invitée aussi chez Tata, Mamie !!!

Maman. Elle avait peur que cela soit trop bruyant avec tous les enfants !

Louis. Eh bien, je vais en faire plein, du bruit, voilà !!!

Maman. Bon, écoute, si tu es mignon, je te laisserai décorer la bûche demain.

Papa. Mais n’importe quoi !!! Il ne va pas gérer notre vie non plus !!!

Maman. Reconnais que ta mère peut être pénible aussi !

Louis. En plus, Tata, elle est trop gentille !

Papa. Là n’est pas la question ! On va chez Mamie, un point c’est tout !

Maman. Et pourquoi tu ne ferais pas un poème ? Tu les fais tellement bien. Mamie serait tellement contente et elle verrait comme tu as du talent ! Elle pourrait montrer ça à toutes ses amies, tu deviendrais la star de son village !

Louis. Pas envie !!!

Papa. C’est ça ! Eh bien, tu as raison, ne change rien ! Ce n’est pas grave ! Je sors la voiture ! Dépêche-toi, on y va !!! Simon est déjà dans la voiture, heureusement que LUI est raison-nable !

Le père sort et la mère file chercher son manteau. Pendant ce temps, l’enfant semble avoir une idée…

Louis. En fait si, je vais faire un poème pour Mamie…

Maman. Ah voilà qui est mieux ! C’est bien de nous écouter. Allez, dépêche-toi le temps que je charge les valises avec ton père.

Elle sort.

Louis. « Mamie, toi qui maintenant fais pipi au lit,

Pour Noël, j’irai t’acheter des couches au Monoprix.

Avec tes poils au menton, on dirait un hérisson.

Pour Noël, ce serait bien que tu sois en hibernation ! »

Ah voilà ! Ça va être un chouette Noël !!!"

9791090415287 1  "Matthieu explique à tout le groupe sa stratégie : se déplacer le plus lentement possible le long des champs de culture ou des maisons villageoises au fur et à mesure que les dragons progressent. Chaque personne doit savoir quel rôle elle doit jouer et surtout doit s’y tenir. Bien entendu, si quelqu’un rencontre des soucis, alors elle demande de l’aide.

~   Nous devons rester soudés. Le plus important est de réussir notre mission. Il faut absolument communiquer. Si l’un de nous rencontre des difficultés, il ne doit pas hésiter à demander de l’aide ; à l’inverse, si l’un de nous prend conscience qu’une autre personne est en mauvaise posture, il faut intervenir de suite. Tout le monde a compris et est d’accord ? questionne Mathieu.

Après une approbation générale, les enfants se réunissent en cercle, en entraînant Mayeul, se tiennent par les mains et lancent leur cri habituel d’encouragement :

~   Kefridi ! Un pour tous et tous pour un !

~   Et maintenant, chacun à son poste ! lance Mathieu.

Tous les enfants s’empressent de gagner leur place. Mayeul est un peu noué : il sait bien qu’il ne s’agit que d’un entraînement, d’un jeu, mais il se demande bien s’il va être à la hauteur face à l’arrivée des animaux magiques.

~   Tenez-vous prêt ! Je fais intervenir les trois dragons à collier, lance Monsieur Bélégou.

C’est alors que Mayeul voit trois animaux approcher. Pour des bébés, ils sont bien assez gros à son goût ! Ils sont même plus grands que des hommes !

~   Bon ça ne sert à rien de paniquer, pense Mayeul. Souviens-toi, il faut rester calme, les regarder dans les yeux et leur parler doucement.

Deux animaux sont obéissants ; les groupes d’Alexia et Gaëlle, responsables de faire traverser les créatures arrivent immédiatement à les prendre en charge. Mais le troisième animal a décidé de faire parler de lui. Il court dans tous les sens, rugit et n’écoute absolument rien. Pierre a énormément de mal à se faire entendre.

~   Viens là ! Non, ne traverse pas, viens par ici ! panique Pierre.

Le jeune dragon crache autant qu’il peut et court de long en large dans l’allée puis finit par se retrouver du côté adverse au village. Mayeul comprend que ça va être à son groupe de jouer.

~   Bonjour jeune dragon, tu m’as l’air très en forme dis-moi… là, là, tout doux… réagit Mayeul.

L’animal semble remarquer Mayeul. Ses yeux jaune foncé s’arrêtent sur le jeune garçon. Pendant ce temps, Rozenn se met à siffloter la mélodie magique.

~   C’est bien mon grand, tout doux. N’aie pas peur, nous ne te voulons aucun mal, continue Mayeul, plus sûr de lui.

~   Génial Mayeul ! Continue, prend la place de Pierre. Pierre, viens ici, tu remplaces Mayeul si tu veux bien.

~   Ça me va ! rétorque Pierre.

~   Viens avec moi, je vais t’emmener dans ta maison, poursuit Mayeul."

                                                                                                                                                                                                                               

  

9791090415133 1 75

" La forêt, de nuit, c’est très particulier. Un silence envoûtant règne en maître et nous impose le respect, jusqu’à ce qu’il soit provisoirement rompu par l’aboiement d’un chevreuil qui paraît tout près ou par le hululement d’une chouette. Il y a aussi Théophile qui claque des dents. J’avale ma salive avec un peu de difficulté.

~   Vas-y Boris, passe devant, tu as la lampe torche, toi, dis-je alors que le chemin se rétrécit et que les branches basses de quelques arbres viennent caresser nos têtes.

~   Euh !… O.K.

C’est un bon argument. Je m’en veux toutefois de ne pas faire preuve de plus de témérité, moi, l’homme des bois !

Nous avançons de plus en plus lentement, avec beaucoup de précaution. Cette prudence est-elle bien justifiée ou n’est-elle que le reflet de peurs irrationnelles ?

~   Les… les gars, commence Théophile.

Je me retourne. Mon compagnon s’est figé, il a l’air un peu vert, malgré la nuit.

~   Quoi ? Qu’y a-t-il ?

~   Y’a quelque chose qui bouge, juste là, articule-t-il péniblement tout en nous désignant le talus tapissé de feuilles mortes situé sur notre droite."

9791090415140 1 75 "- Zéphir ? Alors je ne rêvais pas ? Tu comprenais tous les mots que je prononçais ?

  - Oui, bien sûr... Pour les maîtres de ma mère, je suis encore un bébé mais, en réalité, ce n'est pas le cas... Il y a très longtemps que je te comprends, mais avant aujourd'hui, j'étais trop petit pour parler... Désormais je peux t'être très utile. Par contre, je ne peux pas encore venir chez toi. Je pense que les Legrand vont t'autoriser à m'emmener dans ta maison dans une quinzaine de jours. Nous ne sommes que le 14 juin, je n'ai qu'un mois et une semaine...

 - Oui, c'est sûr. Je crois qu'ils veulent que tu aies presque deux mois, que tu sois complètement autonome. Ils ont dit "sevré"...

 - Oui. C'est-à-dire que je ne dois plus du tout téter le lait de Biscotte. Je dois exclusivement me nourrir de ce que les Legrand donnent à ma mère: du lait en brique, des croquettes, des pâtés pour chat, des soupes... Tu vois ? Ce genre de choses, quoi !

 - Oui, je comprends... Et tu ne peux pas faire ça plus tôt ?

 - Non: n'oublie pas que je dois me comporter comme tous les autres chats, afin de ne pas éveiller de soupçons...    

 - Oui, c'est vrai. Tu as raison Zéphir...

 - De toute manière, les Legrand ne me laisseraient pas faire de peur que je sois malade. D'ailleurs, pour l'instant, ils mettent l'assiette de Biscotte en hauteur, sur l'évier du garage, afin d'être sûrs que ni mes sœurs, ni mes frères, ni moi n'en mangions. Ils vont commencer à nous en donner de toutes petites portions dans quelques jours.

 - D'accord, j'ai saisi.

 - Oui, mais moi aussi j'ai saisi ! Je sais que tu es inquiet, et que tu voudrais que je vienne t'aider au plus vite. Je sais que tu as peur de la réaction de Gwenaëlle.

 - Tu as raison, j'ai vraiment la trouille! "